Sélectionner une page
SOS d’un étudiant en détresse

SOS d’un étudiant en détresse

Ce matin, un reportage du week-end, me revient en tête. Il s’agit de la situation des universités vidées de leurs étudiants, de ces mêmes étudiants plus ou moins esseulés avec ou sans cours (à distance), dans un état psychologique plus ou moins abîmé et dans une situation économique difficile.

Dans la présentation, ce qui me fait bondir,est que ce misérabilisme est souligné par des professeurs d’université  avec un simple constat. A aucun moment, on cherche des solutions. Car non le numérique, cette chose immonde, ne peut apporter aucune solution.

Qui va me faire croire que ces amphithéâtres bondés, avec les prises de notes sur ordinateur, sont vecteurs d’échanges avec les enseignants. Ces derniers  seraient un hologramme que ce serait identique. Cinq années de Fac me l’ont démontré.

Les universités qui doivent former l’élite du pays n’ont aucune vision d’avenir qui pourrait au moins donner un espoir aux nouvelles générations estudiantines. Certes, il y a quelques tentatives mais insuffisantes pour que se déverse dans les médias une ambiance « à la Zola » version campus.

Comment peut-on en être arrivé là ? Tout d’abord une dénégation quasi totale du e-learning. Les cours magistraux en amphithéâtre devraient depuis longtemps être mis en ligne. En direct ou en replay, ce type d’enseignement se prête parfaitement au MOOC. Car un cours en amphi est déjà un MOC: Massive Open Course. Il suffit juste de rajouter Online. De surcroît, être devant son ordinateur chez soi est plus confortable que d’être assis dans des amphi peu confortables, quelques fois peu chauffés ou même assis dans un couloir .Et je ne parle pas des économies que feraient les universités en terme de locaux.

En ce qui concerne ce que l’on appelait les travaux dirigés, ils peuvent aussi se faire en ligne. Pourquoi ne pas créer des groupes de type Slack afin d’animer des groupes de travail. Le chargé de TD peut être un très bon community manager.Il faut certes revoir l’ingénierie pédagogique mais si cette méthode était utilisée depuis quelques années, nous pourrions déjà avoir quelques mises au point. Alors que nous sommes à peine dans une création aujourd’hui.

Ce midi, un nouveau reportage sur l’état psychologique des étudiants avec même une tentative de suicide. Une nouvelle fois, le numérique est humain. Ce ne sont pas des martiens qui font le contenu du Web. Il est très facile aujourd’hui de créer des chaines You Tube, des plateformes pour casser l’isolement social. De
ses inititaives numériques peuvent naître des événements physiques dans le respect des gestes barrières. Les CROUS vont peut-être devoir prendre des cours de communication chez les organisateurs de la rave party en Bretagne. Car le numérique peut servir à créer du lien social. Je me souviens, il y a presque 20 ans,  avoir discuter avec une étudiante espagnole qui se servait avec d’autres camarades du site de rencontre Meetic comme d’un réseau social pour organiser des apéros entre étudiants. C’est d’ailleurs à partir de ce genre d’expérience que Meetic a, quelques années après, organisé des ateliers thématiques. D’ailleurs,
la réussite de Meetic s’explique sociologiquement par un déficit au niveau des relations sociales. Comme quoi le numérique joue bien un rôle sociologique totalement sous-estimé encore aujourd’hui.

Et pourtant, L’université de Dijon a montré que cela était possible. La mise place notamment d’une plateforme Moodle et l’utilisation de Teams sans compter une formation des enseignants a permis de faire face au confinement pour les cours et pour les examens.Il faut noter que ce travail avait commencé en 2017.
https://www.infos-dijon.com/news/bourgogne-franche-comte/bourgogne-franche-comte/numerique-moodle-et-teams-ont-sauve-l-universite-de-bourgogne-pendant-le-confinement.html

Le titre « SOS d’un étudiant en détresse » fait référence bien entendu à la chanson « SOS d’un terrien en détresse ». Ce titre issu de la comédie musicale Starmania décrit le mal être d’une jeunesse dans un futur imaginaire (ou pas).

 

2021, année numérique ou l’avenir du présent.

2021, année numérique ou l’avenir du présent.

En voulant oublier cette année 2020, on cherche plus encore à savoir ce que sera 2021.

Le camp de l’optimisme n’est certes pas majoritaire, mais faut-il pour cela plonger dans un pessimisme suicidaire?

2021 sera tout simplement l’avenir du présent.

Le présent , c’est la pandémie, toujours présente et plus ou moins variante. Le présent, c’est le numérique, qui a imposé son empreinte. Ces deux éléments vont marqués à jamais cette décennie.

Les deux sont omniprésents et fulgurants. Ils ont amené des changements très rapidement.

1/Le numérique allié du local

Premier effet, la mondialisation toute puissante est remise en cause et le local reprend de la vigueur. On pourrait croire que le numérique soit une victime collatérale du coup d’arrêt de la globalisation. Mais certains ont compris que le numérique était une chance pour le local. Retour des citadins dans des villes à taille plus humaines grâce au télétravail, « click and collect » chez les petits commerçants.

Mais ces pratiques doivent encore évoluer, être préparées. Il ne suffit pas d’avoir un site internet, un compte sur un réseau social. Il faut connaître les bonnes pratiques. Est-ce que tous les outils proposés sont nécessaires? Il faut définir une stratégie et choisir les outils adéquats. Surtout que le milieu du numérique évolue très rapidement. La disparition à terme des cookies en est un exemple.

2/Les plateformes médias à l’assaut des médias traditionnels

Cette tendance digitale n’est pas si nette que l’on pourrait le croire. D’après les dernières études, environ 50% des TPE et PME ne comptent pas se digitaliser. Dans ce panel 20 à 25% des entreprises sont en déclin. Et c’est le sujet le plus important de cette année à venir. La disparition de certaines entreprises et la suppression de milliers d’emplois va être la seconde secousse. Quelle incidence au niveau du numérique me direz-vous?

Elle sera au niveau médiatique. Les plateformes d’infos, les chaînes You Tube vont venir à l’assaut des médias traditionnels. Une chaine comme Thinkerview dépasse régulièrement le million de vues. Les réseaux sociaux vont jouer un rôle primordial tel qu’ils naviguent déjà entre la modération et la censure. Ces acteurs vont jouer un rôle très importants dans les mouvements sociaux et politiques à venir. La crise économique sera mieux relayée par ces derniers, mais il faudra traquer la fake-news tout de même.

Mais le développement de ces médias va permettre un échange d’informations plus important. On a vu en 2020 des chaines d’info être obligées de changer leur éditorial à cause d’infos qui inondaient les réseaux sociaux.

3/Numéraire numérique

Autre sujet important pour 2021, l’argent. Que ce soit le mode paiement électronique (carte sans contact, paiement par smartphone, paiement en ligne type Paypal) ou les cryptomonnaies (Bitcoin,mais aussi Etherum, Binance Coin…) cette année devrait être l’année d’une mutation importante. Pour les modes de paiement la crise sanitaire a fait reculer le paiement en espèces. En ce qui concerne les cryptomonnaies, les records du Bitcoin et les afflux de capitaux sur d’autres « cryptos » en 2020 ont inscrits les systèmes de la blockchain dans une situation plus que pérenne.

Cette année devrait également être décisif pour la réalité virtuelle. Cette techno ,sous estimée au même titre que le jeu vidéo , va révolutionner le monde de la formation. Cet été, j’ai pu apprendre à réparer un transformateur dans une station spatiale alors pourquoi pas apprendre à réparer une armoire électrique qui se trouve sur terre. L’expérience étant plus ludique, l’avènement de cette pratique sera peut-être plus rapide que celle du télétravail ou du e-learning.

4/Intelligence artificielle sous data perfusion

L’intelligence artificielle devra répondre à deux enjeux. Redéfinir les postes de travail et savoir traiter les datas. L’IA va modifier profondément les tâches dans le tertiaire en supprimant beaucoup de tâches répétitives et à moindre valeur ajoutée comme la robotisation dans l’industrie. Suppression de poste ou valorisation de poste. Enjeu social certes , mais très lié au numérique. La data peut être un nouveau vivier pour de nouvelle tâches et de nouveaux métiers. Car sans data, il n’y a pas d’intelligence artificielle. Preuve s’il en est que le numérique est bien humain.

L’enjeu de 2021 au niveau numérique est d’être réactif et agile, afin de répondre aux moindres soubresauts technologiques, économiques, géopolitiques ou…sanitaires.